Le site de Saint-Vulbas, sur la rive droite du Rhône, à l'amont de l'agglomération  lyonnaise, fut choisi en 1965  pour l'implantation d'un centre de production nucléaire. La lande sèche et caillouteuse de la plaine de l'Ain est alors vide de toute culture et le sous-sol présente toutes les conditions nécessaires pour supporter les fondations des fortes charges. Le  fleuve a un débit suffisant pour assurer le refroidissement des installations, en complément des quatre monumentales tours.
          L'électricité produite venait renforcer celles des aménagements hydroélectriques des Alpes et des usines thermiques de la région. La première tranche de la centrale (540 MW), Bugey 1 (démarrée en 1972), appartient  à la filière graphite-gaz, utilisant comme combustible l'uranium naturel dont la France dispose d'importantes réserves. Dernière de ce type à rester en activité, elle a été  fermée en  1994,  après vingt-deux années d'activité et 55 milliards de  kilowattheures produits. Les quatre tranches mises en services ultérieurement (1978) utilisent dans leurs réacteurs à eau sous pression, de l'uranium enrichi, bien plus économique.
          Déployé sur une centaines d'hectares le site produit vingt-deux milliards de kilowattheures par an . Il emploie plus de 1450 agents et génère une taxe professionnelle de 70 millions de francs répartie en priorité sur les communes voisines.

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